L’homme dont il est question ici a longtemps préparé les morts pour une dernière exposition. Il aime le travail bien fait. Venu à ce métier à rebours des vivants par une sorte de vocation, il a accepté de répondre aux questions de sa fille et de raconter les corps. Pour plus d’efficacité, il a griffonné une liste : le pompier, le prêtre, deux jeunes filles retrouvées près d’une forêt, le métro, etc. Des dizaines et des dizaines de cas que l’embaumeur n’a pas oubliés. Anne-Renée Caillé a su faire de ces conversations avec son père un premier livre fort, sobre et profond.