Ça fait trois semaines, maintenant, que je chante dans le groupe. Je n’ai plus peur d’être regardée, moins qu’avant en tout cas et quand je me rends aux toilettes, j’arrive même à ne pas m’enfuir comme une voleuse lorsque d’autres filles y entrent. Je me dis que la vie est belle, que je ne devrais plus avoir peur des autres, que ce n’est qu’une question de mois, d’années – deux ans maximum avant d’être opérée, même si ce n’est pas obligé. Avant que mon vieux costume de garçon soit définitivement oublié, brûlé, anéanti.