Quand on se dit pute, salope ou bitch entre amies, ça ne veut absolument rien dire. C’est des mots comme les autres. S’il y en a qui trouvent ça insultant, y ont juste à ne pas écouter. Sophie, 12 ans Dès 8 ans, certaines fillettes utilisent les mots «pute», «salope» et «bitch» pour s’intimider, mais aussi pour témoigner leur amitié. Derrière ces injures devenues banales se profilent différentes problématiques: violence physique, violence dans les relations amoureuses, mais aussi rivalité, besoin de faire partie d’un groupe quel que soit le prix à payer, manque d’estime de soi… Après avoir donné plus de 1000 conférences sur l’intimidation dans plus de 400 écoles du Québec, Jasmin Roy lève le voile sur les visages que revêt aujourd’hui la violence chez les jeunes filles. Le but de cet essai n’est pas de désigner des coupables, mais d’aider parents et éducateurs à mieux comprendre certains enjeux et, ultimement, à poursuivre la lutte pour l’égalité des sexes.