«J’ai fait deux dépressions à l’adolescence, ce n’est pas forcément très grave. Mais quand on en parle ça fait peur et si on ne dit rien, on peut vite devenir un fantôme. J’ai toujours écrit. Les livres m’ont aussi sauvée de tout. On n’a pas, dans toutes les familles, l’occasion de discuter. Avoir un bon livre dans les mains peut aider.» On peut souffrir de l’intérieur et n’avoir aucun bleu sur le visage, aucune ecchymose à montrer. Les troubles psychologiques ne se voient pas toujours. Mais parfois, la tempête et la détresse habitent nos pensées. Dépression, troubles alimentaires, phobies, hypocondrie, agoraphobie, hypersensibilité. Une vingtaine de personnages confient dans ce roman graphique, en textes et en images, un petit moment de leur détresse avec le quotidien qui continue, inlassablement, de tourner autour. Cet ouvrage a reçu le Prix Espiègle, remis par les bibliothécaires du secondaire du Québec, en 2018.