Tantôt historique, tantôt actuel, le récit nous mène au cœur des interactions et des visages du quartier. L’autrice y raconte aussi une histoire personnelle qu’elle a vécue dans une ruelle sombre. On ressent la ville, et on en apprend sur son histoire, sur les allées et venues des sœurs d’un couvent, sur le destin tragique d’un grand nombre d’enfants ayant perdu la vie dans un cinéma en 1927, sur des travailleuses qui se rendent à l’usine, et on voit comment tout cela laisse une empreinte dans le quartier. Puis, on a envie de hurler lorsque Nelly nous parle de la sensation d’être suivie dans une rue le soir – on sera plusieurs à se reconnaître. Et on ressent de la colère et de la peur lorsqu’elle raconte et décrit une agression dont elle a été victime.